LA PALOMBIERE

Publié le par Groupe PIC

                                                                                         

undefined


Lieu de chasse       

 

            « Silence palombière, sifflez ». Les promeneurs fréquentant la grande forêt des Landes de Gascogne, les bois du Lot-et-Garonne ou du piémont pyrénéen auront certainement remarqués une de ces milliers de petites pancartes qui parsèment pinèdes et chênaies du Sud-Ouest.

 

La palombière doit être située sur un bon couloir de passage et dans un bois favorable à la pose. Les chasses sont le plus souvent installées dans les forêts de Pins maritimes, de préférence agés de plus de 30 ans. Deux atouts essentiels recherchés par tous « paloumayres » est la traversée d’un ruisseau dans le bois  ainsi que la proximité d’un grand champ de maïs. Ceci-dit, la palombière a besoin d’une absolue tranquilité car son territoire réservé s’étend bien au-delà du dernier pin de pose.

 

            Lorsqu’une personne est invitée à la palombière, il veillera à garer la voiture sous le « garage » ( abri de fougères), puis après avoir sifflé et attendu le « hop ! » lancé depuis le poste de guet, signalant qu’il n’y a pas de palombes en vue, l’invité pénètre alors dans la demeure des paloumayres.

           

Bientôt, en parcourant la palombière pour atteindre le poste de guet, l’invité découvrira deux fils de fer le long d’un arbre, tendus par un billot de bois au pied d’un pin. En suivant ces fils du regard, il aperçoit dans les branches une mécanique sur laquelle une palombe semble dormir. Puis, en avançant sur le chemin il croise d’autres ficelles discrètes convergeant toutes vers la cabane couverte de brandes, à partir duquel le paloumayre anime, à l’abri des oiseaux bleus, sa palombière.  

undefined

 

 

                            La cabane 

 

            La cabane est la pièce la plus spacieuse et confortable de la palombière. C’est là que se retrouvent les chasseurs, qu’ils prennent leur repas, bavardent ou tapent la belote durant les heures creuses.

 

Le poste de guet est aussi le lieu où convergent toutes les ficelles de commandes des semereyres (dispositifs sur lesquels sont placés les appeaux). C’est pourquoi on l’appelle également « semeredey ». Le poste de guet a une bonne perspective vers le nord et le nord-est pour voir arriver les vols en pleine migration, mais doit aussi permettre de surveiller les cotés et l’arrière de la palombière pour suivre l’évolution des vols qui ont « pris » et aussi pour ne pas être surpris par des palombes de retour. Le guetteur doit être en mesure d’observer toute la chasse, de distinguer tous les appeaux pour voir leur comportement au sémérage et de repérer l’éventuel maladroit qui se serait pendu à sa raquette. Alors le poste de guet est surélevé et on y accède par deux ou trois marches.

 

Les ficelles d’actionnements des semereyres sont terminées par une petite poignée et passent dans les trous percés dans le cadre en bois de la fenêtre de guet qui constitue le véritable tableau de bord de la palombière.

 

Dans la plupart des chasses, le guetteur dispose d’un allier sans lequel il se laisserait surprendre à plusieurs occasions : l’espion. Il s’agit d’un pigeon domestique ou même d’une palombe docile élevée en volière, placée dans une petite cage sur le toit de la cabane et dont le rôle est de surveiller le ciel.

 

Non loin du poste de guet, à l’intérieur de la palombière, se trouve une palombe posé sur une petite barre mobile, prêt à être emmené par le chasseur jusqu’à la cabane de sol afin d’imiter le bruit d’une palombe se posant au sol.

 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article